mardi 17 janvier 2012

Gare isolée


On allume les lampes.
 Un dernier pinson chante.
 La gare est émouvante
 En ce soir de septembre.
 Elle reste seule
 À l’écart des maisons,
 Si seule à regarder
 L’étoile du berger
 Qui pleure à l’horizon
 Entre deux vieux tilleuls.

 Parfois un voyageur
 S’arrête sur le quai,
 Mais si las, si distrait,
 Qu’il ne voit ni les lampes,
 Ni le pinson qui chante,
 Ni l’étoile qui pleure
 En ce soir de septembre.
 Et la banlieue le cueille,
 Morne comme le vent
 Qui disperse les feuilles
 Sur la gare émouvante
 Et plus seule qu’avant.

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